Nous avons longtemps attendu et surveillé d’éventuelles pontes après chaque accouplement, en vain. Nous désespérions même de n’avoir jamais d’œufs et donc de bébés phasmes.
Mais un jour de mai, contre toute attente et à notre grande surprise, Ange a retrouvé un bébé phasme sur les mouchoirs.
L’excitation est revenue et nous l’avons installé avec « ses parents » dans le vivarium en prenant soin de bien le fermer pour qu’il ne s’échappe pas à nouveau.
Mais le bonheur a été de courte durée car une petite semaine plus tard, au retour du week-end de l’Ascension, nous avons retrouvé les 3 adultes morts et le bébé était introuvable dans et autour du vivarium…
Nous avons été bien tristes et avons eu du mal à comprendre quelle pouvait être la raison de ces décès. Ils avaient de quoi manger : des branches de laurier toutes fraiches. Nous pensons donc que les phasmes ont peut-être manqué d’eau, d’humidité, même, si nous avions bien mouillé leur environnement et qu’il ne faisait pas chaud et sec.
Durant quelques jours nous avons regardé, lors de nos déplacements dans la classe, si nous ne retrouvions pas le bébé, mais rien.
Cette expérience nous aura au moins permis de découvrir le cycle de vie des animaux et plus particulièrement du phasme. Elle nous aura aussi permis d’apprendre, à tour de rôle, à nous occuper des phasmes de façon de plus en plus autonome. Et pour certains, elle leur aura aussi permis de dépasser leur appréhension.